Permanente et transpiration

Femme aux cheveux mouillés après une permanente
Photo: Michaelheim/Shutterstock
Question : Si je fais une permanente et que je vais ensuite à mon entraînement de volley-ball en transpirant beaucoup, est-ce que cela risque d’abîmer ma permanente ?
 
Réponse : Lorsque vous sortez du salon avec une permanente toute fraîche, vos boucles devraient être bien fixées et stabilisées, à condition que le processus chimique ait été réalisé correctement. Cela dit, aller directement à l'entraînement n’est pas forcément une excellente idée.
 
Le principal problème n’est pas que la transpiration abîmera instantanément votre permanente, mais plutôt les complications liées aux recommandations habituelles de soin après une permanente. La plupart des coiffeurs vous conseilleront d’éviter de laver vos cheveux ou de les mouiller pendant les 72 heures qui suivent la pose. Si vous transpirez abondamment pendant votre entraînement et que vous ne pouvez pas vous laver les cheveux ensuite, vous risquez de devoir faire face à des odeurs vraiment désagréables. Laisser de la sueur sur vos cheveux et votre cuir chevelu pendant trois jours crée un terrain propice à la prolifération de bactéries, ce qui peut provoquer cette odeur aigre et moisie difficile à éliminer.
 
La fameuse "règle des trois jours" n’est pas arbitraire : elle permet à vos cheveux de se stabiliser complètement après le traitement chimique. Lors d’une permanente, vos cheveux subissent un processus intensif : des produits alcalins ouvrent la cuticule capillaire et rompent les liaisons naturelles qui définissent la forme d’origine de vos cheveux. Un neutralisant est ensuite utilisé pour reformer ces liaisons selon le nouveau motif de boucles créé à l’aide des rouleaux. Cependant, ce processus ne se fixe pas instantanément, et vos cheveux ont besoin de temps pour adopter durablement cette nouvelle structure.
 
Certaines chevelures sont plus résistantes et supportent l’humidité plus tôt, tandis que d’autres nécessitent bien les 72 heures complètes pour éviter que les boucles ne se relâchent ou ne s’abîment. Chaque type de cheveu étant différent - selon sa structure, sa porosité et sa sensibilité aux produits chimiques - les coiffeurs recommandent cette règle des trois jours comme une précaution valable pour tout le monde, même si elle n’est pas strictement indispensable pour chaque cas.
 
Un autre élément à prendre en compte concerne la composition de votre sueur. Si elle est particulièrement alcaline, elle pourrait potentiellement interférer avec le processus de neutralisation qui est encore en cours durant les premiers jours. Dans des cas rares, une sueur très alcaline pourrait même affaiblir la nouvelle structure des boucles.
 
Mais le scénario le plus probable est que l’humidité et la transpiration rouvrent la cuticule du cheveu, ce qui entraîne des frisottis et un motif de boucles irrégulier. Une fois la cuticule ouverte, l’hydratation pénètre et ressort de manière incontrôlée, ce qui peut rendre certaines mèches plus serrées et d’autres molles ou ébouriffées.
 
L’idéal est donc de programmer votre permanente à un moment où vous pouvez éviter toute activité physique intense pendant quelques jours. Cela permettra à vos cheveux de bien se fixer et de garantir un résultat à la fois durable et harmonieux. Si cela n’est pas possible dans votre emploi du temps, n’hésitez pas à en parler avec votre coiffeuse afin d’adapter les soins en conséquence.
 
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